Stéphane Pizelle et Marlène Curina-Prilleux auraient-ils reçu une investiture cachée ?

Au pays des lumières, il va falloir changer l’éclairage !

Comme beaucoup d’habitants du canton, j’ai reçu le document / bilan du Conseiller Départemental sortant Stéphane Pizelle de l’UDC (Union de la Droite et du Centre).

Après une lecture attentive, j’ai découvert cette page et notamment le bas de cette page concernant le prétendu gaspillage d’argent public qui serait le  » fil rouge du mandat  » de la Majorité Départementale sortante. Accuser de mauvaise gestion une majorité sortante, quelle que soit son étiquette politique, c’est  » de bonne guerre « , mais dans leur document, les candidats de l’UDC vont plus loin, franchissent certaines limites, flirtent allègrement et sans complexe avec l’extrême droite.

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La Fraude au R.S.A. :

C’est une vieille marotte de la droite et de l’extrême droite ! Cet écrit est dans la droite ligne des propos de Laurent Wauquiez, éphémère Président des Républicains sur l’assistanat qui serait le cancer de la société. Evidemment, la fraude n’est pas organisée par le Conseil Départemental, mais ça va quand même mieux en le disant. Et puis, comme la majorité est de gauche, évidemment elle laisse faire … La ficèle est grosse tout de même ! Mais regardons cela de le plus près !

Concernant les chiffres de la fraude, intéressons-nous aux données nationales qui permettent d’avoir une vue d’ensemble. Voici les chiffres nationaux pour l’année 2019 :

• 320 millions d’euros par an sur les prestations CAF.
• 287 millions d’euros par an sur les prestations CPAM.
• 160 millions d’euros par an sur les prestations Vieillesse.
• 212 millions d’euros par an sur les prestations Pôle Emploi.

Bien sûr, il ne s’agit pas de justifier la fraude et encore moins de la légitimité. Cependant, l’ensemble de la fraude sociale cumulée représente à peine 0,2 % des prestations versées (512,4 milliards d’euros).

Ces chiffres permettent de remettre les choses en perspective.

Après la  » fraude des pauvres  » si l’on peut s’exprimer ainsi, intéressons-nous à la  » fraude des riches « , celle dont Madame Le Pen, Messieurs Wauquiez, Pizelle et consort ne parlent jamais !

• L’évasion fiscale représente 117 milliards d’euros selon The european tax gap – Robert Murphy – Université de Londres.
• La fraude à la TVA est estimée à 15 milliards d’euros par les services fiscaux.
• La fraude aux cotisations sociales est estimée entre 20 et 25 milliards d’euros par an selon la Cour des Comptes.

C’est autant milliards qui échappent au bien commun qu’il conviendrait de s’occuper en priorité.

Les voyages organisées par le Conseil Départemental pour les élus à travers le Monde :

Limite, nous pourrions croire que le Conseil Départemental est une agence de voyage au bénéfice des élus de la Majorité. Evidemment, il n’en est rien !

C’est une attaque totalement populiste et réactionnaire, en vue d’instiller la petite musique du  » tous pourris « .

Ces  » voyages  » qui en matière de dépenses ne représentent rien ou pas grand chose dans le budget départemental, s’inscrivent dans le cadre de la politique  » Europe, International et Transfrontalier « . Cette politique se décline en trois piliers :

• La  » Mission Europe «  qui se tourne vers l’amélioration de la connaissance de l’Union Européenne et de ses programmes.
• La  » Coopération transfrontalière «  qui vise à resserrer les liens qui nous unissent aux territoires voisins de Belgique, du Luxembourg et d’Allemagne.
• La  » Politique de solidarité internationale «  qui ambitionne de réduire les écarts de développement des pays les moins favorisés et stimuler les échanges de bonnes pratiques.

Dans le cadre de la politique internationale, les partenaires institutionnels du Conseil Départemental sont :

• La province de Loja et la région de Piura en Equateur et au Pérou : ce programme financé par l’Union Européenne contribue à lutter contre les conséquences du changement climatique dans les territoires les plus vulnérables au niveau économique et social. Il encourage les échanges d’expérience dans le domaine de la gestion de l’eau, des forêts et des espaces naturels sensibles.
• La municipalité de Sucre et la Province d’Esmeralda en Equateur : l’objectif du projet est d’améliorer la qualité de vie des habitants qui ne disposent que d’un accès partiel à l’eau potable.
• Israël et Palestine, la Ville de Ya’Bad : reposant sur trois axes que sont la jeunesse, le sport et la santé, ce partenariat a pour vocation de renforcer le dialogue et l’engagement chez les jeunes de Palestine, d’Israël et de Meurthe-et-Moselle pour une paix juste et durable. Des échanges de jeunes se sont tenus en Meurthe-et-Moselle puis à Ya’bad en Palestine avec l’appui de la Ligue de l’enseignement.

Le but de ces voyages d’étude est bien de se rendre compte, sur le terrain, des réalisations concrètes ainsi que la rencontre des acteurs locaux. Lors de ces voyages d’étude, les élus d’opposition participent également, comme ce fût le cas de Christopher Varin lors du voyage en Palestine en 2017. Sans doute que ce dernier a été se promener comme le sous-entend Stéphane Pizelle, son collègue appréciera !

Là aussi, il s’agit d’un choix. Est-ce que nous voulons une Meurthe-&-Moselle solidaire et ouverte sur le monde ou est-ce que nous voulons une Meurthe-&-Moselle rabougrie et repliée sur elle même ?

L’explosion des dépenses liées aux mineurs non-accompagnés …

Il y a des propos qui n’honorent pas leurs auteurs. Ceux sur  » les mineurs étrangers non accompagnés  » sont tout simplement abjects. Il s’agit purement et simplement d’un racolage grossier de l’électorat d’extrême droite.

Alors que faut-il faire Monsieur Pizelle ? Les repousser sur la plage ? Laisser couler le bateau au milieu de la Méditerranée ? Ne pas créer des conditions d’accueil dignes comme dans la  » jungle de Calais  » il y a quelques années ?

Bien sûr la prise en charge et l’accueil des réfugiés coûtent de l’argent. Mais combien cela coûterait-il de ne pas le faire ? Sachez que c’est tout à l’honneur de notre pays et de notre département d’accueillir les réfugiés de la manière la plus digne possible. Et en la matière, il y a encore des progrès à faire.

Rappelons à Monsieur Pizelle, qui pourrait au moins faire preuve de charité chrétienne, un principe de base : personne ne quitte son pays de gaieté de cœur, c’est toujours un déchirement. Les réfugiés ne viennent pas faire du tourisme, ils fuient la guerre et la misère dans des conditions souvent effroyables. Sans compter que dans ce cas précis, nous parlons de mineurs étrangers non-accompagnés … de leurs parents.

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Les 11 millions d’euros de Stéphane Pizelle ont un nom, un visage, un parcours de vie. Ce sont, entre autres, ceux que l’on voit sur ces photos. D’ailleurs ces manifestants ont un parcours particulièrement intéressant. Jeunes majeurs, ils étaient suivis par le département en tant que  » mineurs isolés « , ils ont suivi des études, appris un métier et malgré leur parcours d’insertion, à 18 ans, ils se retrouvent  » sans papier « , empêchés de poursuivre leurs études ou leur travail, sous le coup d’une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).

Le texte de Stéphane Pizelle sous-entend que l’immigration coûte chère ! Trop chère sans doute ! Sauf que c’est tout l’inverse !

Sur l’immigration, en tant que Conseiller Départemental du Canton de Pont à Mousson, terre industrielle, Stéphane Pizelle devrait savoir que depuis près d’un siècle et demi, l’immigration a contribué à faire la richesse de ce territoire. Rappelons-nous de ces Polonais, ces Italiens, ces Portugais, ces Magrébins, ces Turcs etc … qui eux-aussi ont quitté leur pays venir travailler dans les usines. Aujourd’hui avec les années qui passent, nous sommes un territoire riche de tout ce brassage et de cette mixité.

Vos propos sont une honte Monsieur Pizelle, par rapport à l’histoire de la population que vous êtes censé représenter.

Avec de tels écrits, c’est à se demander si Stéphane Pizelle et Marlène Curina-Prilleux n’auraient pas, en secret, reçu l’investiture du Rassemblement National.

Les 20 et 27 juin prochains, les électrices et les électeurs du Canton de Pont-à-Mousson auront à faire un choix entre l’extrême droite représentée par le Rassemblement National, la droite extrême représentée par Stéphane Pizelle, Marlène Curina-Prilleux, Lionel Charis, Isabelle Moutet et la gauche unie avec les écologistes.

Les 20 et 27 juin prochains, les électrices et les électeurs du Canton de Pont-à-Mousson devront choisir le rejet de l’autre et les valeurs humanistes en d’autres termes c’est un choix entre le  » chacun pour soi  » et le  » tous ensemble « .

Les 20 et 27 juin prochains, pas une voix ne doit manquer à Bernard Bertelle, Jennifer Barreau, Noël Guérard, Julie Bianchin, les candidats du  » Tous Ensemble « !

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