Après l’abaya, la polémique de la semaine politique concerne Fabien Roussel, Secrétaire National du Parti Communiste et Député du Nord et son appel à envahir les Préfectures pour lutter contre la vie chère ! Le pauvre camarade Roussel a vu tout l’échiquier politique lui tomber dessus : l’extrême droite et la droite, pas étonnant, le gouvernement, c’est logique, mais plus étonnant à gauche aussi !
Une situation catastrophique !
20 % d’inflation en moyenne sur les produits alimentaires, 30 % sur l’énergie, plus de 2 € le litre d’essence à certains endroits, plus de 10 millions de pauvres dans un pays aussi riche que la France : il y a de quoi être en colère !
Surtout que cette inflation ne vient pas de nulle part, elle est entretenue par les grands groupes pour faire gonfler les marges. En ce qui concerne l’essence, son prix est constitué de 60 % de taxes et pour l’électricité et le gaz nous pourrions la payer 10 fois moins cher si nous sortions du mécanisme européen qui nous impose des prix.
Alors oui, il était temps que quelqu’un mette le véritable sujet de la rentrée sur la table : la vie chère, la faiblesse des salaires et pointe du doigt les responsables de cette situation. Car cela suffit, nous n’allons pas nous faire plumer, racketter, voler par ces grands groupes sans rien dire.
Relever la tête et agir ensemble !
Les solutions nous les connaissons, cela passe par le blocage des prix et l’augmentation des salaires et des pensions. Le blocage des prix c’est sans doute ce qu’il y a de plus facile et rapide à faire : quelques décrets et le tour est joué !
D’ailleurs rien que suite à l’appel de Fabien Roussel à envahir les Préfectures, à se rassembler devant les supermarchés ou les stations essence, le gouvernement a bougé avec l’annonce de la Première Ministre d’autoriser « la vente à perte » pour le carburant : en d’autres termes baisser les prix.
Oui il faut se rassembler et agir collectivement, c’est à dire ensemble ! Rester dans son coin à ruminer n’apportera rien de bon et c’est la porte grande ouverte au rempli sur soi !
Alors relevons la tête, réunissons nous avec nos associations, nos partis politiques, nos syndicats, nos collectifs et agissons tous ensemble.
Ce que dit Fabien Roussel et c’est pour ça qu’il est autant critiquer, c’est que nous pouvons agir, car c’est nous qui détenons le pouvoir et que nos actions collectives peuvent changer les choses et contraindre le gouvernement à agir.
L’arme fatale c’est la carte d’électeur !
Ces manifestations si elles voient le jour et si elles aboutissent permettront de « régler » provisoirement une difficulté, en l’occurrence la vie chère.
Mais si nous voulons changer concrètement les choses, mettre en place une société plus juste et plus solidaire, mettre l’humain au cœur de chaque décision et au centre de chaque préoccupation : l’humain d’abord en quelque sorte, ce qui nous changerait d’autres, à l’extrême droite, qui veulent nous trier selon nos nationalités, nos religions, nos habitudes, nos coutumes, notre orientation sexuelle ou je ne sais quoi encore ! Si nous voulons changer vraiment les choses, construire une nécessaire transition écologique juste, sans laisser personne au bord du chemin, la carte d’électeur, s’engager en politique, participer aux débats et surtout voter est l’arme fatal qui permet à nos idées d’être mises en œuvre.
Le camp d’en face, c’est à dire que défendent un monde et des idées radicalement différentes des nôtres, et ils ont bien le droit, c’est ça la démocratie, nos opposants, eux sont mobilisés et vont aux urnes.
Il ne tient qu’à nous, de nous mobiliser, de faire cesser la « grève » des urnes, de voter pour le progrès social, la justice, l’augmentation des salaire etc … c’est l’un des meilleurs moyens de changer les choses et c’est, en lame de fond, ce que Fabien Roussel propose !
Julien Hézard, le blog 
Laisser un commentaire