Lors du dernier Conseil Municipal à Blénod du 20 septembre, je suis intervenu concernant le Rapport d’activité du délégataire (RAD) :
La sècheresse de cet été a mis sur le devant de la scène les pénuries d’eau dans certaines communes dans notre département et dans d’autres. Cette situation extrême, aura eu le mérite d’au moins mettre le sujet de l’eau dans le débat public.
Il est vrai que nos concitoyens sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales et notamment celles de la gestion de l’eau.
La préservation de la ressource en eau doit être une de nos priorités. Il n’y a jamais d’abondance lorsque l’on parle de ressources naturelles. Bien sûr il faut de la pédagogie, une certaine forme de solidarité, mais pour ma part, je doute que les discours culpabilisateurs aient beaucoup d’effet sur nos concitoyens. Les sanctions financières non-plus, car cela reviendrait, à donner un droit à l’abus de prélèvement d’une ressource naturelle pour peu qu’on ait les moyens de payer l’amende.
Bien sur les gestes individuels de chacun permettront d’aider à préserver la ressource en eau, mais regardons collectivement ce que nous pouvons faire et le Rapport du Délégataire de notre service des eaux doit nous interroger, nous faire réfléchir.
En lisant rapidement le rapport, plusieurs points méritent d’être souligné :
- Le rendement du réseau qui est de 79,5 % en 2021.- 7,9 % par rapport à 2020. Certes on est mieux que les objectifs du grenelle II (68 %), mais on n’est moins bien que les objectifs de notre contrat 84 %.
- 50 840 m 3 de perte d’eau en 2021 soit la consommation équivalente à 423 familles.
- Taux moyen de renouvellement du réseau 0,95 %.
- Dégradation des indicateurs de qualité de service (satisfaction globale -12, continuité de service – 5, qualité de service aux usagers -10).
Si nous voulons vraiment préserver notre ressource en eau, nous devons travailler sur le rendement de notre réseau pour diminuer le plus possible le volume perdu.
Il faut réfléchir à renforcer nos investissements dans le réseau. Notre taux moyen de renouvellement est 0,95 %. Si nous utilisons des matériaux en fonte d’une célèbre entreprise locale, la durée de vie d’un tuyau est de 100 ans. Au rythme d’investissement actuel, nous mettrons plus de 100 ans pour renouveler l’intégralité du réseau, sans compter que dans notre commune nous avons beaucoup de tuyaux plastiques qui datent des années 80.
Il va falloir investir fortement dans notre réseau pour atteindre un taux de renouvellement de 1,3 à 1,5 % pour réduire massivement nos fuites.
La loi nous impose de transférer la compétence eau aux intercommunalités en 2026, la date sera probablement repoussée de quelques années pour aller au bout de nos DSP. C’est un élément à prendre en compte.
Je pense qu’au vu des éléments du RAD, nous devons mener une réflexion d’ici la construction dubudget de l’eau 2023 afin de mettre en œuvre un plan d’investissement pluriannuel pour améliorer le rendement de notre réseau.
Julien Hézard, le blog 
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